Variations pour lever de soleil – le voilier

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La semaine dernière, je trempais mes pied dans les eaux de la mer Méditerranée, au Nord de la Sardaigne. Chaque matin, avant l’aube, je descendais sur la plage avec mon appareil photo pour assister au lever du soleil pas loin du Capo d’Orso. Le soleil imperturbable se levait à l’horizon chaque matin dans un ciel clair à peu nuageux et chaque matin c’était différent. Je suis descendu à huit reprises peu avant sept heures sur cette plage déserte pour assister au lever de soleil et réaliser quelques clichés. L’image fait très carte postale.

Celle-ci a été faite le 25 septembre à 7h29, le second matin des vacances. J’avais un voilier dans l’axe du soleil. J’en ai profité pour réaliser quelque chose de différent des premiers jours.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/640s, f/11, ISO 64, 115 mm

Le cliché original diffère très peu du développement, tout l’avantage des ces premières lueurs du jour.

Avkrvst – The Approbation

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Je suis certain que vous êtes très nombreux à être passés à côté du dernier Porcupine Tree. Non, pas Closure / Continuation mais The Approbation. Ben c’est bien dommage, d’autant que le groupe s’est enfin séparé de son chanteur bigleux aux cheveux mis longs.

Désolé, on vient de m’informer que The Approbation n’était pas un album de Porcupine Tree mais du groupe Avkrvst. Bon j’ai l’air malin maintenant. La faute encore à ce petit suisse qui m’a vendu ça pour de la musique de la bande à Wilson.

Bref, The Approbation est un album sept titres de trois quart d’heure qui, ressemble à s’y méprendre à du Porcupine Tree. Enfin non, il y a quand même des différences. Le chanteur growle parfois et le batteur n’est pas Gavin Harrison.

Avkrvst est un quintet de rock progressif norvégien qui signe chez Inside Out son premier album.

Je râle souvent contre les formations qui copient d’autres groupes. Parce que bon, c’est sympa d’explorer de temps en temps de nouveaux horizons. Mais comme j’étais prévenu par Stéphane et que personne ne m’a forcé à écouter l’album, ben ça ne m’a pas dérangé. J’ai même trouvé ça plutôt sympa cette ressemblance.

Même les textes font référence à Porcupine Tree comme par exemple sur le titre ‘Anodyne’, enfin, je crois. D’ailleurs, puisque l’on parle des textes, ceux-ci ne sont pas vraiment à la fête puisque Simon, le chanteur, nous entraîne dans l’antichambre de la mort.

The Approbation ressemble à du Porcupine Tree sans être du Porcupine Tree. Les guitares acoustiques et les riffs électriques s’en approchent beaucoup, la batterie et la basse nettement moins. Et pour le chant, je n’imagine pas Steven Wilson se lancer dans un growl.

Ceci-dit, ça pourrait être pour lui un nouveau départ après avoir donné dans l’électro pop commerciale.

L’album contient deux instrumentaux , ‘Osterdalen’ et ‘Cold Days’, la seconde partie de ‘Isolation’, ainsi que deux titres fleuves qui terminent la disque, ‘Anodyne’ et ‘The Approbation’. Si Avkrvst se rapproche beaucoup de qui vous savez, vous trouverez également des inspirations venant de Opeth à certains endroits quand ‘Isalosation’ emprunte certains motifs à Dream Theater. C’est assurément le titre album, une pièce d’un quart d’heure qui est la plus proche de Porcupine Tree. On y retrouve le chant vocodé, des motifs de guitares bien connus et ces expérimentations que le groupe jouait en seconde partie de concert après avoir vendu leur dernier album.

Vous l’aurez compris, The Approbation ne va pas changer la face du prog. Ceci dit, rien d’étonnant à cela puisqu’il est sorti chez le label Inside Out. N’empêche, c’est un très chouette album. On peut juste espérer que le groupe s’émancipe de son modèle et nous propose quelque chose de plus original dans les années à venir.

Du haut de la tour – monochrome

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Que peut-on photographier au sommet d’une tour de contrôle à part les avions bien entendu et la fumée ?

Ben par exemple encore la ville avec sa cheminée. Mais cette fois en plan plus large et panoramique. Il faillait bien une photo en noir et blanc dans cette série. C’est d’ailleurs un peu ce que faisaient mes collègues avec leur Nikon D60 et un 50 mm, mais en plusieurs photos.

Nikon Z8, Nikkor 24-200mm, 1/250s, f/11, ISO 72, 180 mm

Les conditions atmosphériques sont à peine meilleures qu’au début de la journée. La visibilité n’excède pas les neuf kilomètres ce qui va nous obliger à recommencer le tour d’horizon l’après-midi après une délicieuse pizza. Je prends l’horizon Est en photo et comme j’ai déjà travaillé le ciel, cette fois je fabrique un faux panoramique en ramenant le sommet de l’image au niveau du relief. Le traitement noir et blanc est toujours à peu près le même avec beaucoup de correction du voile pour lutter contre la brume.

En fait, je ne suis pas là

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Lorsque vous lirez ses lignes, je serai en train de revenir d’une semaine de voyage en Sardaigne. Enfin, j’espère.

Je vous ai bien eu n’est-ce pas ? Vous pensiez que j’étais à la maison à publier des notes de blog.

Ben non j’étais près d’Olbia dans un appartement au bord de la mer avec plage privée, occupé à nager dans l’eau azur, à visiter des sites archéologiques exceptionnels, à lire dans un transat et à déguster les spécialités locales.

Je ne sais même pas si j’ai eu accès à Internet là bas, mais je m’en moque puisque tout a été programmé à l’avance. Oui je vous ai déjà fait le coup lorsque j’étais à Naples, c’est devenu une habitude. Parce que annoncer sur les réseaux sociaux que l’on est parti en vacances, c’est une très mauvaise idée, même si notre fils pitbull garde la maison et nourrit le chat.

Alors que l’automne arrive sur la France, je profitais d’une semaine de plus de soleil (comme si je n’en avais pas ma claque du soleil). Je me repose (en priant pour que le travail ne s’empile pas trop sur mon bureau) et je remplis les cartes mémoire de mon appareil de photographies qu’il faudra bien développer un jour (pour information, je n’ai pas encore trié toutes celles du voyage au pied du Vésuve).

J’ai pris un peu d’avance sur mes Chroniques en Images, sélectionné trois photographies prises d’une tour d’aéroport, écrit un bref compte rendu de la seconde saison de Foundation et je me suis retrouvé sec, avec plus rien à raconter pour terminer la semaine, alors, j’ai pondu ce billet totalement inutile.

A très bientôt ici.

Du haut de la tour – fumées

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Que peut-on photographier au sommet d’une tour de contrôle à part les avions bien entendu ?

L’horizon par exemple. Et là j’avais à l’Est des cheminées d’une usine qui crachaient de la fumée dans la brume. Et si on veut faire passer un message pour la planète quoi de mieux que de montrer toute la crasse que nous déversons dans l’atmosphère.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200mm, 1/250s, f/11, ISO 72, 200mm, DX

Les conditions météorologiques étaient assez exécrables ce matin là. Entre la brume, la pollution et l’éloignement de la cible, j’ai eu fort à faire. Je suis à 200 mm en mode DX, c’est à dire que j’ai zoomé sur mon capteur d’un facteur environ 1,4 ce qui revient presque à utiliser un objectif de 300 mm. J’ai donné un aspect dramatique au ciel, haute lumières chaudes, ombres froides, j’ai accentué les rayons de soleil, ajouté beaucoup de correction de voile et de la clarté, transformant l’image en quelque chose de très bruité. Par chance Lightroom sait corriger cela à la perfection.

Foundation – saison 2

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Je viens de visionner les dix épisodes de la seconde saison de Foundation, la série Apple TV qui reprend les romans de Isaac Asimov. Et pour faire court, j’ai été assez déçu. Autant la saison une m’avait ébloui, autant lors de la saison deux, je me suis un peu ennuyé.

La seconde saison aborde la deuxième crise que rencontre la planète Terminus, berceau de la fondation fondée par le mathématiciens Hari Seldon. L’Empereur veut mettre fin à la lignée génétique en se mariant. On en apprend plus sur la seconde fondation et on y découvre le vrai rôle de l’unique androïde encore en fonctionnement dans tout d’empire. Un programme des plus appétissant sauf que…

J’ai de plus en plus de mal avec le personnage pleurnichard de Gaal Dornik incarné par Lou Llobell. Je ne trouve pas qu’elle joue de manière extraordinaire et son personnage m’agace. Pas de chance, on la voit souvent à l’écran.

Le problème vient aussi du rythme des épisodes. Si vers la fin, la machine s’emballe un peu, le début traine en longueur sans parler du fait qu’il faille réfléchir un peu pour comprendre ce qui se passe, et moi, j’avoue, je ne regarde pas des séries TV pour réfléchir le soir.

Du haut de la tour – easy jet

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Que peut-on photographier au sommet d’une tour de contrôle ?

D’accord, ce n’est pas donné à tout le monde de monter dans la tour de contrôle d’un aéroport international comme celui de Bâle-Mulhouse. J’y allais pour le travail, afin de former quelques collègues à la production d’un TH aéronautique. En d’autres termes, un tour d’horizon, un 360° photographique sur lequel on pointe des repères visuels pour les contrôleurs aériens.

Bref j’étais au sommet de la tour, surveillant mes collègues apprentis d’un œil et profitant de la vue d’un autre. J’avais amené mon Nikon au cas où, et pour tuer le temps, j’ai réalisé quelques clichés depuis la plateforme de la tour, juste en contrebas des contrôleurs.

Et que peut-on photographier depuis la tour de contrôle d’un aéroport ? Soyons original, des avions par exemple.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/400s, f/6,3, ISO 100, 200 mm

Le cliché d’origine n’est pas très différent du développement final. J’ai juste voulu transformer l’avion en maquette en surexposant l’arrière plan. Pour le reste il n’y. qu’un peu de saturation des couleurs et de clarté sur le modèle.

Violent Jasper – CONTROL

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S’il vous plaît, ne m’envoyez plus de promotions. Je ne chronique que les albums que j’ai achetés. Il semblerait, malgré tous mes messages, que le label Gentle Art of Music n’ai pas reçu l’information. Et tant mieux en fait. Sinon je n’aurai pas entre les mains Control du groupe Violent Jasper.

Si vous connaissez les allemands de Sylvan, vous connaissez probablement leur claviériste Volker et leur guitariste Jonathan. Ce sont ces deux artistes qui se cachent derrière le projet Violent Jasper. Avec eux Marco aux chœurs et surtout Caroline von Brunken au chant.

Pour autant, Violent Jasper ne ressemble pas vraiment à Sylvan même si le duo raconte également des histoires. Ici, Control pose la question de savoir si ce sont les émotions qui nous gouvernent ou bien l’inverse. Et pour répondre à cette question, le groupe nous livre dix morceaux de trois à six minutes pour plus de trois quart d’heure de musique.

Ce qui est clair, c’est que les mélodies proposées ici délivrent d’incroyables émotions qui ont eu raison de ma raison. Control est capable de beaucoup de douceur mais également de violence comme dans ‘Desire’, sans doute le titre le plus fort de l’album.

Alors oui, je l’avoue, j’ai été subjugué par la voix de Caroline comme par les mélodies construites autour du piano, les instruments à cordes, le oboie et les sublimes soli de guitare signés Jonathan Beck. J’aime beaucoup ces petits détails glissés dans la partition comme la guitare façon moteur vrombissant dans ‘Control’ ou bien les touches trip hop de ‘Breathe’.

Je suis également tombé amoureux de la voix  de Caroline, délicieusement médium, douce, fragile et rageuse à la fois au feeling quasi gospel, au timbre légèrement granuleux qui associé à la voix de Marco donne un alliage unique et fabuleux.

Un de mes titres préférés, s’il ne fallait en retenir qu’un, s’intitule ‘Hail Thee Monkey’. Il me fait songer à du Kate Bush façon Frequency Drift  joué au piano et cordes. Bref que du bonheur.

Par contre, j’ai trouvé l’artwork assez rebutant avec ce portrait quelconque en contre jour sur lequel “Control” est barbouillé en blanc. Les quelques illustrations naïves qui figurent dans le livret ne cadrent pas avec la pochette et le choix des couleurs brunes ne donne guère envie de se plonger dans les textes.

N’empêche, Control se glisse mine de rien dans mon top 2023 et risque de bousculer plusieurs albums sur le podium. Alors dès qu’il sortira le 27 octobre, allez l’écouter, surtout si vous appréciez le groupe Sylvan.

N’oubliez pas, je ne chronique pas de promotion, mais si vous m’envoyez des merveilles de cette qualité, il se peut que je fasse une entorse à mon règlement.

Pérouges – le maïs

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Pour finir notre voyage à Pérouges, voici le plafond de la terrasse de l’Hostellerie du Vieux Pérouges. Des poutres, des épis de maïs et ces deux éclairages.

Je voulais reproduire ces alignements d’épis de maïs que l’on voit sécher sur quelques photographies agricoles célèbres.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/100s, f/11, ISO 4000, 80 mm

La photo a été prise à l’arrache pour ne pas gêner les personnes assises à la terrasse ce qui explique les réglages discutables. J’aurais pu descendre au 1/30s pour préserver les ISO par exemple mais je ne pensais pas vraiment la développer au début. Il s’agit encore d’un traitement noir et blanc très contrasté avec un travail sur les couleurs (si si !) pour éclaircir les épis et donner plus de matière aux poutres.

Dix pour-cent

Ce n’est pas le cachet d’un agent dont nous allons parler ni de cette sympathique série française. Nous allons encore parler de photographies de concert.

10 % correspond à peu près au ratio de clichés que je développe après un concert. Vous trouvez que c’est peu ? Moi j’ai l’impression que c’est énorme.

Je fais environ cent cinquante à deux cent images par groupe, qu’ils jouent trente minutes ou deux heures. Parmi ces photographies il y a quelques loupés, visage pas net, bougé, image cramée. Cela représente de cinq à dix pour-cent du total. Il y a ensuite des photos moches, grimaces, couleurs, saturation, cadrage moisi qui elles sont de l’ordre de quinze pour-cent. Restent trois quarts des clichés qui seraient exploitables en théorie.

Dans ceux-là il y a quand même quelques doublons et de petits détails qui m’agacent. A la fin du filtrage, j’ai encore cinquante à cent photographies intéressantes à trier. Trop à développer dans un délai raisonnable et sincèrement, qui a envie de regarder une série de soixante-dix photos du même groupe. Pas moi en tout cas.

C’est là que commence l’exploration fine des images, à la recherche d’une expression, de lumières, d’une attitude, de connivences. Une petite vingtaine d’images sélectionnées que je vais essayer de sublimer sous Lightroom. Quelques unes de cette ultime tri passent quand même à la trappe finalement et je termine avec le plus souvent une quinzaine d’images. Sur celles là je m’attache à diminuer le bruit, à optimiser le cadrage et à magnifier les couleurs.

Reste que dans le lot, il y en a toujours une qui se détache. Celle là fera l’objet d’un développement nettement plus travaillé, souvent quelques jours plus tard, pour être exposée sur mon compte Flickr ‘artistique’. J’ai remarqué que poster sur Flickr une seule photo de concert ramenait bien plus de réactions que de proposer une série complète.

Il est d’ailleurs temps que je retourne écouter de la musique en live, mon dernier concert date du mois de juin, mais j’ai été trop pris par le travail, la photo d’oiseaux et l’astronomie pour trouver du temps pour la musique. J’ai quand même bloqué mon 18 novembre pour aller écouter Amarok Chez Paulette qui vient de fêter ces cents ans.