Malgré sa remise en question régulière, une consultation avortée, des milliers de lignes de codes pour préparer le changement, nous sommes revenus à l’heure d’hiver.
Mon épouse est désespérée, elle qui aime tant les longues soirées d’été. Moi je jubile, car il fait nuit plus tôt.
Dès dix-sept heures le soleil passe derrière l’horizon pour aller réveiller les électeurs de Trump. Les Russes dorment enfin, abrutis par trop de vodka et les astronomes amateurs alsaciens installent leur matériel sur les sommets vosgiens.
L’Alsace est dans la brume mais à mille mètres d’altitude, au-dessus de l’inversion de température, le ciel resplendit. A dix-huit heures, la Voie Lactée barre le ciel de son voile laiteux et la danse des télescopes commence enfin.
Pendant l’été il faut patienter jusqu’à minuit pour observer correctement les étoiles. Avec des sessions de quatre heures de photographie l’astronome ne remballe son matériel qu’à l’aube.
Autant dire qu’entre le mauvais temps, la pleine lune et le peu d’heures de nuit, les occasions sont trop rares de réaliser de belles photographies.
En hiver, le temps anticyclonique peut s’installer pendant plusieurs jours, la fraîcheur des nuits rend l’atmosphère d’une rare stabilité et les constellations sont, d’après moi, les plus belles à cette saison dans l’hémisphère nord.
Je peux installer un instrument dans le jardin avant le souper, lancer une série de photographies depuis la cuisine, manger, faire la vaisselle, prendre ma douche, regarder deux épisodes d’une série TV et remballer le matériel après deux ou trois heures de travail sur le même objet.
Mais lorsque j’ai le temps, je partage une longue nuit d’observation dans les Vosges avec les copains. Un départ juste après le travail, le coffre plein de matériel, une installation dans l’obscurité et si la météo est de la partie, la nuit nous offre plus de huit heures d’observations fabuleuses, seules les batteries du matériel sont un frein à notre exploration du ciel.
J’ai une longue liste d’objets à photographier comme la nébuleuse la nébuleuse de la bulle avec laquelle j’ai commencé ma série, celle d’Orion, la tête de cheval, les Pleiades, des amas globulaires et des objets plus difficiles sur lesquels je compte bien m’essayer dès que le ciel le permettra.
Avez-vous lu le livre ‘On m’appelle Demon Copperhead’ de Barbara Kingsolver ? Non ? Moi non plus. Mais Neal Morse en a fait un album intitulé No Hill For A Climber alors voilà. Pas certain qu’il ai lu le livre lui aussi. Parce qu’il avait déjà fait le coup avec le bouquin Pilgrim’s Progress dont il n’avait parcouru qu’un résumé avant de composer un double album. Peut-être qu’il n’aime pas lire ? Peu importe.
Le roman parle d’un gamin digne des personnages de Dickens qui va être confronté aux pires épreuves de la vie dans une Amérique contemporaine peu reluisante. Voilà pour l’histoire.
Le disque comprend cinq morceaux dont deux de plus de vingt minutes. Du Neal Morse quoi. Oui mais sans ses copains habituels. Pas de Neal Morse Band, mais le Neal Morse & The Resonance. Même son pote Mike Portnoy n’est pas derrière les fûts, c’est dire. A la place plein de gens inconnus (enfin pour moi) .
Mais rassurez-vous, cela ressemble bien à du Neal Morse, pas de doute.Il a même trouvé une voix au timbre et à la tessiture relativement similaires à ceux d’Eric Gillette pour le seconder. Par contre je ne sais pas s’il s’agit de Johnny Bisaha ou bien Chris Riley.
Ma première impression face à ce mastodonte de plus d’une heure, est qu’arrivé à la fin du quatrième morceau, ‘Ever Interceding’, j’ai besoin d’une pause avant d’attaquer la presque demie heure de ‘No Hill For A Climber’. Pourtant j’en ai écouté des longs albums cette année.
Mais Neal Morse avec ses claviers quasi symphoniques, son côté pompier et son emphase naturelle a tendance, même si je l’aime pour cette raison, à en faire toujours un peu trop. Il faut dire que vous allez entendre des cloches, du trombone, de la trompette, du violon, de l’alto, du violoncelle, du buggle, du tuba plus tous les instruments habituels d’une formation de rock progressif symphonique. Ça fait pas mal de monde tout ça, dix musiciens en fait.
Après il y a tout de même trois ‘petites’ pièces de cinq à six minutes pour alléger le programme. Des titres où Neal Morse sort un peu du prog grandiloquent pour s’essayer à d’autres choses comme dans ‘Thief’ que je trouve tout particulièrement savoureux d’autant qu’il navigue entre deux mondes. J’aime également beaucoup ‘Ever Interceding’ même si je lui trouve un petit air déjà entendu.
Quant aux deux monstres qui encadrent ces trois morceaux plus raisonnables, c’est du grand Neal Morse, prévisible et si bon lorsque l’on aime le genre.
Bref No Hill For A Climber est un classique de bonne facture mais sans grande surprise sorti des nouveaux musiciens. Les fans du fondateur de Spock’s Beard apprécieront, les autres, ben ça dépendra.
Central Station est un roman de cyber punk religieux israélo palestinien. Oui c’est possible.
Il s’agit également du second roman Lavie Tidhar que je lis. Le premier, Aucune Terre n’est promise, ne m’avait pas emballé outre mesure. Tout le contraire de Central Station.
Pourtant tous deux racontent presque la même histoire, celle d’un fils revenu à la maison pour assister à la mort de son père.
Lavie Tidhar décrit un univers futuriste pas forcément alléchant, des portraits de personnages vivants en territoire israélien autour d’un astroport. Il y a des robots, une vampire, un bouquiniste, des bébés éprouvettes devenus des enfants étranges, un martien venu dire au revoir à son père, des dieux et que sais-je encore.
Des êtres dissemblables et pourtant reliés par une histoire qui se construit au fil des chapitres et qui s’achève peu après la mort d’un père.
Le monde de Central Station est exotique, original, complexe, numérique et profondément humain. Un très beau livre.
Je me suis aperçu en préparant cet article qu’Alias en avait également parlé sur son blog. Les grands esprits se rencontrent.
Je viens d’exposer pour la seconde fois mes oeuvres picturales à Illkirch après un flop retentissant l’année précédente. Mes ruines de Pompéi en monochrome sans éclairage avaient rebuté presque tous les visiteurs.
Cette année je présentais cinq portraits de chefs d’orchestre également en noir et blanc, des images d’artistes en pleine action, la baguette en main, vus de côté, de face ou de trois quart, comme seuls les musiciens jouant dans l’ensemble peuvent les observer.
J’ai réalisé cette série sur plusieurs années en photographiant divers orchestres lors de leurs répétitions et concerts. Je ne m’étais pas vraiment focalisé sur le chef mais à chaque fois je volais quelques clichés de ce personnage central indispensable à la coordination et l’harmonie de tous ces musiciens si différents rassemblés en un même lieu pour jouer une oeuvre.
Cette fois, pendant l’expo, j’ai eu de la lumière malgré quelques coupures de courant dans la salle grâce à deux éclairages pour tableau. Hélas, il en aurait fallu cinq. Un par photo. M. le Maire, vous en êtes où de votre promesse de régler les problèmes d’éclairages de la salle ? Non, parce que quatre coupures en deux jours, bof quoi…
J’ai été réellement surpris de l’intérêt qu’a suscité la série malgré la confiance et les encouragements de mon épouse. Les visiteurs se sont attardés sur les photographies, sont revenus les regarder, ont posé des questions, sur la technique, les choix artistiques, sur les chefs, les orchestres, la photographie de concert, les boîtiers et objectifs utilisés, ma passion pour la musique…
Si une majorité de visiteurs est passé sans regarder, j’ai également reçu de beaux compliments qui m’ont mis mal à l’aise (le syndrome de l’imposteur). Un professeur de piano du conservatoire m’a même félicité après avoir reconnu un des ses anciens élèves au regard noir et un photographe amateur m’a encouragé à présenter la série dans une compétition. Je n’aime pas les compétitions…
Après deux jours passés debout à parler avec plus de cinq cent visiteurs (oui j’exagère un peu, je n’ai pas parlé avec tout le monde loin de là) , à manger des knacks en buvant café sur café, je suis rentré à la maison sur les rotules mais comblé par tous ces retours encourageants même si le dépouillement des votes du public me place en milieu de classement. Pas de quoi pavoiser.
Il ne reste plus qu’à trouver la série pour l’année prochaine. Et j’ai déjà une petite idée.
Je suis toujours content lorsque je tombe sur un groupe dont mon ami et mentor Stéphane Gallay n’a pas parlé. Cela s’appelle le début de l’émancipation. Bon il y a encore du boulot d’autant que j’ai piqué l’idée de ce nouvel album à Alice de Bandcamp. Donc je n’ai pas beaucoup de mérite.
IOTUNN est un groupe de metal venu de Copenhague que je classerai volontiers dans le rétro metal progressif même s’il y a du growl ici où là. Ils existent depuis 2015 et sortent seulement leur second album cette année.
Kinship propose huit morceaux pour plus d’une heure de musique dont deux pistes de plus de dix minutes.
Une fois n’est pas coutume, ce sont les guitares de Jesper et Jens Nicolai qui m’ont séduite. Un jeu assez old fashion à la frontière du heavy metal qui a remué une vague de nostalgie chez moi. Bon j’avoue, le chant calme de Jon au début de premier titre n’a pas été étranger au fait que j’écoute le disque et le voilà maintenant sur la table de dissection de Chroniques en Images.
Kinship n’a rien de franchement révolutionnaire soyons clairs mais les compositions surfent sur plusieurs mouvances et proposent un contenu agréable et varié. Pour pimenter le tout, il se pourrait bien que nous ayons affaire à un concept album. Mais sans les paroles et plus d’information je me risque un peu à l’affirmer.
La musique est relativement grandiloquente avec un chant qui en rajoute une couche et des guitares qui en font des tonnes. Toutefois IOTUNN se pose de temps en temps pour nous laisser respirer, le temps d’une ouverture comme avec ‘Kinship Elegiac’, d’un couplet dans ‘I Feel The Night’ ou bien pendant plus de cinq minutes sur le titre acoustique ‘Iridescent Way’. En plus de ce titre folk médiéval sorti de nulle part il y a également une autre bizarrerie avec ‘Earth In Sky’ qui joue avec des claviers électro fête foraine d’un autre âge.
Après plusieurs écoutes, j’ai enfin mis le doigt sur ce qui me plaisait dans Kinship. L’album me fait beaucoup songer à The Visitor du groupe Arena même si avec le recul, je me rends bien compte que cette comparaison est un peu abusive.
Kinship est un album où le growl prend quand même pas mal de place tout de même. Si vous aimez le power death metal progressif un peu vintage, je vous encourage vivement à écouter cet excellent album.
Alors non je n’ai jamais regardé l’émission Loft Story, pas une seule fois. J’ai tout de même entendu parler de la scène de la piscine avec la célèbre Loana et vu quelques images assez évocatrices mais ma culture s’arrête là. A l’époque on parlait de télévision poubelle et je suis assez d’accord. Mais en règle générale, ce qui passe à la télé ne m’intéresse pas, voilà quoi.
N’empêche que j’ai regardé la série Culte qui parle de Loft Story, parce que la femme a voulu la regarder et que je me suis pris au jeu.
La série en six épisodes se place du point de vue de la réalisation de l’émission. Big Brother avait cartonné aux U.S. et les français, toujours aussi inventifs, voulaient importer le concept en France. Sauf que les chaînes n’en voulaient pas, enfin si, mais elles n’assumaient pas.
C’est donc l’histoire d’une boite de production aux dents longues qui reprend le concept et essaye de le vendre au PAF. Un Big Brother transformé en sitcom amoureux.
Le principe : enfermer des jeunes, hommes et femmes dans un loft, les filmer 24h/24 et attendre qu’il se passe quelque chose en donnant de temps en temps un petit coup de pouce au destin. Chaque semaine on vire une personne grâce au vote des téléspectateurs pour ne conserver qu’un couple à la fin.
Ce sont donc les coulisses de cette abomination télévisuelle que l’on découvre dans la série. Les tractations avec les chaînes, les problèmes avec le CSA, l’histoire de la vedette Loana, le regard des proches de l’équipe du Loft sur leur bébé et quelques scènes cultes du Loft. Une excellente série vite regardée qui jette un autre regard sur le Loft.
Ça y est, j’ai la fibre informatique. Ok cela fait longtemps que c’est ma passion, j’ai même été un des premiers à utiliser Internet en France avec Compuserve et un modem 56k. Mais là j’ai la fibre !
Jusqu’à présent je disposais d’une offre RED by SFR avec une box en coaxial 100/7 Mb. Teuf teuf teuf. Mais en réalité je n’ai pas besoin de plus de débit en fait.
A deux reprises RED a tenté de m’installer la fibre, sans succès, chaque technicien ayant une explication différente du précédent : foureau écrasée, logement pas relié. Du coup pas de box fibre et la menace de la suppression du coaxial se faisait de plus en plus pressante. J’ai même failli lancer des travaux à mes frais pour raccorder la maison.
Et puis miracle, il y a quelques jours, SFR a mis un petit mot dans la boite aux lettres pour m’informer que la fibre était arrivée dans notre rue et que je pouvais appeler un conseiller pour l’installation. Oui bon, cela fait des années que la fibre est arrivée dans le quartier, mais pas chez nous.
Joueur, j’ai contacté le commercial qui m’a affirmé que les gars de RED étaient en gros des incapables (ce sont les mêmes sous-traitants pour tous les prestataires mais passons) et que lui se faisait fort de l’installer la fibre à notre domicile.
Alors j’ai signé. Le technicien est venu, il a cherché longuement et comme ses collègues et a renoncé, clôturant le dossier pour la troisième fois.
Mais comme il était tenace, avant de partir il a découvert un fourreau en limite de propriété de mes voisins où la fibre pouvait passer.
Alors j’ai repris rendez-vous avec SFR pour une quatrième tentative. Oui parce que lorsqu’un dossier est clos, il est clos.
Donc une semaine plus tard le même technicien est revenu, a percé un trou dans le mur, tiré la fibre, branché la box et, magie, nous étions enfin relié après un long parcours du combattant qui aura duré quatre ans tout de même. Quand on parle de fracture numérique…
Restait maintenant le problème de l’abonnement. J’avais ma box en coaxial chez RED à 15 € par mois et ma box fibre chez SFR à 45 € par mois gratuite le premier mois.
J’ai tenté de joindre de commercial qui m’avait vendu la fibre, hélas répondait aux abonnés absents. Les vacances peut-être. A moins qu’il ai été recruté par RED entre temps.
Alors j’ai comparé les offres sur Internet et opté pour celle de RED, à 24.99 € pour 500 Mb, cinq fois plus de débit que l’ancienne.
J’ai donc entamé la procédure de résiliation chez SFR pour me séparer de l’offre à 45 euros. La télé opératrice m’a tout d’abord expliqué que je ne pouvais plus résilier. Damned ! J’ai dû me battre et lui expliquer que la fibre était connectée depuis la veille pour qu’elle m’écoute. La personne m’a alors passé le service résiliation qui a voulu connaître la raison de mon désistement. Ben le prix banane ! 20 € de plus pour un service dont je n’ai pas besoin. Comment dire ?
Le commercial m’a alors proposé de s’aligner sur l’offre RED sans frais, une offre 1 Go au même prix que celle de RED à 500 Mo. J’aurais du marchander un peu plus en faisant valoir que j’étais fonctionnaire avec des années de gel d’indice derrière moi. Qui sait ?
Après, les résiliations de mon ancienne box coaxiale, de ma commande RED et de ma box fibre provisoire ont été épiques. Lorsque j’ai eu le conseiller au téléphone, il n’a rien compris à la situation, mélangeant les différents abonnements RED et SFR, ne retrouvant pas les commandes et ne comprenant rien à ce qui devait être résilié et ce qui devait conservé.
Une fois démêlé toutes les offres en cours au même domicile, il a fallu renvoyer les boxs avec des liens qui ne fonctionnaient pas pour télécharger des étiquettes de retour. Donnez les trois premières lettres de votre nom : LEB, LE ? Ben nom. CHR. Oui chez SFR mon nom de famille, c’est Christophe…
J’ai reçu également le 31 octobre un courrier m’annonçant qu’on allait installer la box le 28 octobre. Puissant ! J’ai également reçu un SMS me confirmant la résiliation du contrat puis celui annonçant sa validation et aussi un dernier me confirmant le retour du mini décodeur fibre et le remboursement de 49 euros que je n’ai jamais payé…
Hier j’ai reçu une première facture SFR de 78.98 € comprenant les frais d’installation de 49 € et l’abonnement de 29.99 € ainsi qu’un remboursement sur mon compte de 49 € par SFR Fixe Adsl. Du coup, je ne sais plus vraiment où j’en suis. Le remboursement correspond-il à la box coaxiale que j’ai restituée ou bien aux frais d’installation de la box fibre ? La réduction promise sur l’abonnement fibre de 5 € n’a manifestement pas été appliquée, du coup je suis de nouveau accroché au téléphone au 1023 (j’adore ce numéro pour essayer d’éclaircir tout cela).
Bon toujours est-il que nous avons maintenant la fibre contrairement à un ami qui a aménagé à Strasbourg il y a quelques mois et qui se connecte à Internet via son téléphone portable…
Sérieusement, êtes-vous prêt à écouter quatre-vingt-six minutes de musique non stop ? Parce que le dernier album de FROST* fait justement cette durée. Un monstre de quatorze titres intitulé Life In The Wires.
Je n’avais pas été tendre avec leur précédent opus Day And Age que je n’écoute plus depuis sa sortie. Alors quand le nouveau FROST* s’est annoncé, je me suis lancé dans une exploration plus que circonspecte des morceaux, cherchant la petite bête qui m’agacerait pour ne pas l’acheter.
Bon si je vous en parle aujourd’hui, vous vous doutez bien de ce qui est arrivé. Je ne lui ai pas trouvé le moindre défaut, même pas sa longueur, pire je l’ai adoré et du coup je l’ai commandé en édition vinyle rouge transparent après une première écoute.
Je rapproche beaucoup et sans doute pour de mauvaises raisons Life In Wires de Experiments In Mass Appeal sorti quatorze ans plus tôt. Sans surprise FROST* fait du FROST*. On reconnaît immédiatement la signature musicale du groupe, ses choix rythmiques et les voix complémentaires de Jem et John. C’est d’ailleurs peut-être ce qui m’a tout d’abord séduit sur ce nouvel album.
Mais sorti des similitudes, il y a aussi les nouveautés comme ce ‘Strange World’ bien nommé où le long ‘Life in the Wires, Pt 2’.
C’est aussi un album très instrumental ce qui le rend plus digeste sur la durée et dans lequel s’incrustent de nombreux extraits sonores radiophoniques vintages. Vous entendrez même des passages symphoniques comme dans ‘Sign of Life’ ainsi qu’une pièce au piano intitulée ‘Absent Friends’.
Life In The Wires est un concept album qui parle de Naio un jeune homme qui fête son vingt-et-unième anniversaire et du mystérieux Mr Lifewire dont la voix radiophonique hante les pistes de l’album. Une histoire d’un monde à la Big Brother dirigé par The Eye, une intelligence artificielle qui surveille les habitants et dont le jeune homme tente de s’enfuir. Il part à la recherche de la mystérieuse voix de Lifewire qu’il a entendu sur un vieux poste radio donné par sa mère.
La musique oscille entre délicates dentelles et accélérations aux dérapages très contrôlés. Des morceaux maîtrisés et cérébraux qui prennent tout de même aux tripes à chaque écoute.
« Life In The Wires est un des meilleurs albums de FROST* et sans doute un des meilleurs albums de l’année 2024 ». Ce n’est pas moi qui l’écrit mais le magazine Progressive Music Planet et je suis d’accord avec eux. Cet album est brillant et tout simplement brillant. Du coup je vais devoir peut-être réviser mon top trois de l’année.
En 2005 sortait un mauvais film d’espionnage avec Brad Pitt et Angelina Jolie. Malgré des têtes d’affiche alléchantes, le film m’avait profondément ennuyé. C’était un savant mélange raté entre un James Bond et une romance à la noix genre 6 jours 6 nuits avec Harrison Ford.
Cette année nous avons eu le droit à la série déclinée de la pellicule. Deux espions sont recrutés par une mystérieuse agence pour travailler en duo, se faisant passer pour un couple marié. Jane et John Smith.
Durant huit épisodes nous découvrons le recrutement, la rencontre, leur belle demeure, les premières missions et l’évolution du couple Smith.
C’est ce dernier sujet qui est le mieux traité. Enfermez un homme et un femme dans une même maison douillette, faites les travailler ensemble tout le temps, offrez leur beaucoup d’argent et regardez ce qu’il en sort.
La première bonne résolution du couple est d’abord de s’en tenir à pas de sexe entre collègues. Mais la promiscuité aidant pimentée de sensations fortes et de poussées d’adrénaline font que les corps parlent pour la tête et le couple inventé de toute pièce comme couverture devient un couple dans la vie.
Mais voilà Jane est une sociopathe d’origine japonaise qui a coupé les ponts avec son père et John un afro américain en manque d’amour très attaché à sa maman chérie. Leur relation, entre compétition, missions à haut risque, mensonges et échecs répétés devient tendue jusqu’à ce qu’ils décident de rencontrer une thérapeute de couple (mon épisode préféré, surtout avec sa chute).
La série entre action, humour, missions et découverte des deux protagonistes fonctionne vraiment bien sans temps mort. Ça se regarde vite, ne laissera sans doute pas une trace impérissable dans les mémoires mais fait passer un bon moment, enfin toujours meilleur qu’avec le film.
Après une apparition éclair à l’aube du 28 septembre, la comète Tsuchinshan-Atlas est passée derrière le soleil pour revenir le soir. Les instruments pointés vers l’Est se sont retournés à l’Ouest en espérant que la météo soit favorable. Car la comète s’éloigne maintenant du soleil à toute vitesse et devient de moins en moins visible.
Hélas le temps fut des plus perturbé en Alsace, réduisant d’autant les fenêtres d’observation. A peine visible à partir de 18h30, l’astre disparaissait sous l’horizon avant 22h et à chaque fois il fallait compter avec les nuages et le soleil couchant.
Equipé d’un simple appareil photo et d’un trépied je scrutais chaque soir les prévisions dans l’espoir de trouver une courte fenêtre pour observer l’objet. En une semaine, j’ai disposé de deux créneaux acceptables, le lundi et le samedi.
Le lundi le ciel était nuageux mais laissait suffisamment entrevoir le ciel bleu par moment pour garder espoir. J’ai pris la voiture avant le coucher du soleil pour grimper sur une colline avec un horizon Ouest dégagé sur les Vosges. Le trépied planté dans la boue d’un champ de maïs, l’objectif grand angle pointé vers l’occident, j’ai commencé des pauses longues pour tenter de trouver la comète aidé également par la précieuse application Stellarium. L’étoile repaire était Arcturus dans le Bouvier avec la planète Venus vers la fin de la semaine. Si je les trouvais, je devais tomber sur la chevelure et le noyau.
Dix secondes de pause, 2000 ISO, f/d 2.8, 24 mm et un retardateur de 5 secondes, je commençais une série de photos pour repérer l’objet. Car il ne faisait pas encore nuit et les nuages associés à la pollution lumineuse rendait la comète invisible à l’oeil nu.
Le premier soir, les nuages massés à l’horizon jouèrent longtemps à cache cache avec la chevelure avant que je ne la trouve. Mais elle était bien là. Alors j’ai zoomé dessus, réduit le temps de pose pour éviter que les étoiles ne bougent sur l’image et j’ai commencé à immortaliser l’astre vagabond. J’ai joué avec les nuages, la comète et les lueurs du couchant pour obtenir un cliché plus artistique que scientifique.
Après quelques photos le spectacle était terminé, Tsuchinshan-Atlas passait derrière les nuages et les Vosges. Il faudrait attendre la prochaine occasion, s’il y en avait une.
Le samedi soir, le ciel semblait encore plus incertain. Mais un coup d’oeil aux modèles de prévision de Météo-France vers 17h me firent espérer une éclaircies possible. Alors j’ai repris le chemin de ma colline, choisissant un nouveau spot moins boueux et plus élevé. Michel, un des copains de la SAFGA m’a retrouvé là et ensemble nous avons commencé à chercher la comète.
Le ciel était vraiment chargé. Une bande de ciel bleu s’étalait sur quelques degrés, trop basse pour laisser voir Tsuchinshan-Atlas. Mais au fil des minutes les prévisions ont tenu leurs promesses et la comète est sortie des nuages.
Entre deux conseils à Michel sur les réglages de son bridge j’ai commencé les photos. Encore une fois j’ai opté pour un grand angle afin de capturer le paysage en même temps que la comète. Je n’avais pas envie de faire de l’astronomie, juste des jolies images pour me faire plaisir. Dans mon champ trônait un arbre déjà dépouillé de ses feuilles qui pouvait constituer un premier plan en ombre chinoise. A l’horizon traînait une couche nuageuse légèrement teintée de rouge et le ciel étoilé avec la comète descendant en diagonale terminait le tableau.
Des promeneurs venu du village voisin ont tenté leur chance au smartphone pour voir la comète avant de se rabattre sur les jumelles de Michel et les écrans de nos appareils. Un autre photographe est arrivé un peu plus tard pour réaliser avec son boitier OM System des images à main levée de l’astre voyageur. C’est beau la stabilisation !
Vers 21h30 Tsuchinshan-Atlas a commencé à se noyer dans la pollution lumineuse de l’horizon et la lumière de la lune montant à l’Est. Nous avons remballé le matériel pour rentrer dans nos foyers respectifs.
Le mercredi suivant (c’est à dire cette semaine), le ciel s’est montré sous son beau visage. Une journée ensoleillée et une nuit relativement peu nuageuse. Avec François, un autre astronome amateur de l’association, nous sommes partis sur les hauteurs de Rosheim, dans le vignoble, un site bien dégagé et pas trop pollué par les lumières, pour observer une fois encore la comète.
Cette fois j’avais emmené l’artillerie lourde : appareil photo, monture équatoriale, lunette de 72 et télescope de 200. L’objectif premier était de photographier la comète à la lunette puis de partir sur une nébuleuse à l’Est.
Cette fois, la comète était visible à l’oeil nu en sachant où chercher. Elle était également assez haute dans le ciel, loin du soleil couchant donc plus facile à observer. En parallèle j’ai photographié la comète au 24 mm sur mon trépied et avec la lunette et sa caméra. 20 images de 30 secondes.
Sauf que le traitement des photographies s’est révélé un véritable chemin de croix. J’ai procédé à plus d’une dizaine d’empilements avec systématiquement un défaut dans le noyau de la comète jusqu’à que je renonce à utiliser les fichiers de calibration normalement indispensables. Le résultat est fatalement un peu décevant mais je travaille à résoudre le problème pour obtenir une meilleure image.
La comète est maintenant très éloignée de nous, elle perd en luminosité d’heures en heures et je vais retourner à la lune, aux planètes, aux nébuleuses, galaxies et amas avant qu’un nouvel astre errant vienne illuminer nos nuits.