Chasseur de têtes

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Il n’est pas aisé de lire un roman dont le héros principal représente tout ce que vous détestez chez une personne.

Roger Brown travaille dans un cabinet de recrutement et excelle dans son métier. Lorsqu’il propose un candidat pour un poste à une entreprise, celle-ci valide toujours son choix. Il fait partie des meilleurs. C’est un winner.

Il a épousé une femme sublime, possède une magnifique demeure et vit très largement au dessus de ses moyens. Il couvre son épouse de bijoux, lui offre une galerie d’art ruineuse, et pour arrondir ses fins de mois, il vole des œuvres d’art à ses clients. En plus, il ne veut pas d’enfants.

Mais un jour, Diana, l’épouse du chasseur de têtes, lui présente Clas Greve, le candidat parfait pour un poste de PDG d’une entreprise de pointe sur la technologie GPS, sans parler du fait qu’il possède dans sa collection d’œuvres d’art un Rubens perdu. Le pigeon parfait.

Sauf que le pigeon se révèle être un rapace et ce qui aurait dû devenir une affaire juteuse pour Roger devient un véritable enfer. Son univers s’effondre brutalement, de chasseur il devient la proie, et sa vie confortable devient une mortelle chasse à l’homme dont il est la cible. 

Commencé comme un insupportable roman à la gloire d’un Golden Boy, l’auteur poursuit avec un thriller passionnant et violent où, brutalement, alors que je le détestais cordialement, le chasseur de têtes, devient un personnage presque sympathique.

Jo Nesbo maîtrise sa narration avec brio, gère magistralement les rebondissements de l’histoire, dose la violence et toute l’horreur du récit et réussit à nous surprendre pendant plus de trois cent pages. 

Je n’ai cependant un regret, qu’il n’aie pas arrêté son livre juste avant l’interview du policier persuadé d’avoir résolu une vaste affaire de vol d’œuvre d’art avec huit meurtres à la clé. Ce dernier rebondissement était à mon avis inutile.

Enfin dans cette édition de poche, il y a un petit détail qui m’a agacé, certains mots contiennent de mystérieuses substitutions de caractères remplacés par des ‘-‘.  Cela ne gêne pas la lecture mais ce n’est pas très agréable.

Fil bleu, fil rouge ?

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Lorsque vous achetez un appareil, lisez-vous la documentation utilisateur ? Moi non, tout au plus je regarde les images vite fait.

Il y a un an j’ai commandé une caméra de guidage livrée avec deux câbles, un RJ45 et un USB 3.0. Et logiquement, lorsque je l’ai branché à l’Asiair Plus, j’ai connecté les câbles USB et RJ45 puisqu’il y avait deux prises de ce genre de l’autre côté. D’ailleurs aucun des deux équipements n’a rechigné. Donc c’était forcément bon.

Cependant dès que j’ai utilisé la caméra de guidage avec l’Asiair et la monture Celestron AVX, j’ai trouvé le fonctionnement de l’ensemble assez peu satisfaisant. La seule fois où je n’ai pas branché les deux câbles, par erreur, l’ensemble a mieux fonctionné que d’habitude. Mais comme je suis moi, j’ai accusé la monture AVX d’être la cause de mes problèmes. Alors je l’ai remplacé par une monture AM5 beaucoup plus couteuse, imaginant que la monture AVX avait un problème.

D’ailleurs j’ai cassé les pieds à nombreuses personnes dans les forums spécialisés pour trouver une explication logique à mon problème, sans résultat. La monture ZWO AM5 s’est nettement mieux comporté, principalement parce que je lui faisais supporter une lunette de trois kilos à champ large au lieu d’un télescope de deux fois plus lourd et ouvert à f/d 10.

Mais malgré tout, le résultat n’était pas forcément très satisfaisant.

Un jour de très gros plantage, j’ai commencé à me poser enfin les bonnes questions et à remettre en cause mon savoir faire. J’ai ressorti la notice de la caméra et de l’Asiair et ai remarqué sur les photographies de branchement, que seul le câble USB était connecté entre la caméra et l’Asiair. J’ai cherché à savoir ce que pilotaient ces fils et j’ai compris que je n’avais pas besoin du câble RJ45.

La même chose m’était arrivée avec un câble de déclenchement pour appareil photo que je branchais en doublon avec l’USB. Les deux envoyaient la même information mais avec un léger décalage, semant la panique dans l’ordinateur.

Le pire c’est que je ne suis pas le seul à avoir commis cette erreur. Nous avons eu des échanges interminables sur les réglages de l’autoguidage d’un télescope, sur son installation, sur son utilisation, mais pas une seule fois nous n’avons remis en cause son branchement à l’Asiair. Jusqu’à ce qu’un terrible doute m’assaille, que j’en fasse part à d’autres et qu’une petite voix se manifeste pour dire, « moi aussi, je fais pareil. ».

Débrancher le câble en question n’a résolu tous mes problèmes. Par contre, un meilleur positionnement du contrepoids sur la monture, la fin d’une bien mauvaise pratique de mise en station et de meilleurs ajustements des paramètres dans l’Asiair ont probablement solutionné le problème du guidage. Cela reste à vérifier mais mes deux dernières tentatives se sont révélées nettement plus concluantes que les précédentes.

WILT – hugging

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WILT est un quintet de Winnipeg née en 2010 qui a composé quatre albums et EP depuis 2012. huginn est leur dernière production. Du black metal atmosphérique au growl caverneux.

Le genre de truc qui va faire fuir les progueux, sauf que, sauf que, le rythme de huginn se rapproche beaucoup du doom et que les morceaux comprennent également des passages de guitares mandoline et électro-acoustiques. En résumé, ça n’est pas vraiment bourrin.

Si la pochette représente un corbeau, ce n’est pas par hasard. huginn est un des oiseaux que possédait Odin, dieu des morts et du savoir dans la mythologie nordique. Un corbeau messager du dieu, souvent associé à son compagnon muninn, qui survolent les mondes et se posent sur l’épaule d’Odin pour lui raconter ce qu’ils ont vu.

Les deux morceaux encadrant ‘1831’ et qui durent huit minutes, possèdent globalement la même structure. Une longue ouverture instrumentale aux guitares, électro-acoustiques et électriques, l’apparition de la rythmique avec des sonorités saturées, des vagues de growl écartelé alternant avec un thème construit à la guitare enrichit de quelques variations et s’achève sur un instrumental plus apaisé.

‘1831’ fait exception. Le titre est un peu plus court, plus agité, sans ouverture, rentrant dans le vif du sujet immédiatement sous un déferlement de batterie, et nettement plus torturé, surtout pour le chant limite démoniaque.

J’ai cherché ce qui s’est passé en 1831 au Canada, et sorti du grand recensement, je n’ai pas trouvé grand-chose. Par contre, cette année-là, l’artiste JL Lund a peint ‘Scène sacrificielle nordique de la période d’Odin’, une œuvre liée à la religion nordique ancienne et aux Vikings. Peut-être que la clé de cet EP se cache dans ce tableau même si je n’y vois aucun corbeau.

Toujours est-il que j’aime beaucoup huginn. Le contraste entre sa musique principalement atmosphérique et le growl caverneux est du plus bel effet et construit une ambiance assez unique tout au long de l’EP. Certes cela n’a rien de franchement révolutionnaire, mais ça m’a plu, suffisamment pour que j’aille écouter leurs autres albums comme Ruin.

Reykjavik

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Boris Petersen

En 1955, Lara une jeune fille de 15 ans, disparaissait mystérieusement sur l’île de Videy au large de Reykjavik. Trente ans plus tard, Valur un jeune journaliste, rouvre l’enquête sur la disparition de la jeune fille. 

Ainsi débute le polar nordique écrit à deux mains. Un roman qui nous plonge dans la vie de la capitale islandaise en 1986 et dans une enquête policière non résolue. 

Le livre est celui de trois enquêtes, celle du policier qui se chargez de la disparition en 1955, celle du journaliste trente en plus tard et enfin celle de sa sœur Sunna quelques mois après.

L’enquête est presque un prétexte pour nous décrire les années quatre-vingt en Islande, les débuts de l’urbanisation de la capitale et une certaine manière de gérer les affaires à l’époque où Reykjavik était encore une petite ville.

La rupture au milieu du roman m’a prise au dépourvu, j’étais confortablement installé dans le récit du jeune journaliste Valur quand Sunna, sa sœur étudiante en lettres, a pris la relève. C’était presque comme passer à un nouveau livre et il m’a fallu un temps d’adaptation pour reprendre le rythme de la lecture. Mais une fois cette nouvelle narration apprivoisée, j’ai dévoré la fin du roman.

Camping

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Un transat, une chaise en toile, une table pliante, un thermos, une gamelle isotherme, des couverts en bois, une lampe frontale, une couverture, je suis fin prêt pour le camping des Flots Bleus. 

Sauf qu’au lieu du short de bain, je porte un pantalon de ski, des sous-vêtements thermiques, un anorak, des mitaines et des sous gants, un bonnet, des bottes de grand froid et des semelles chauffantes.

Je fais du camping sauvage à plus mille mètres d’altitude sur un parking goudronné bordé de congères sous le ciel étoilé. La plaine d’Alsace est noyée dans le brouillard givrant mais ici les températures sont tout justes positives.

Des ramens aux légumes dans la gamelle, une soupe miso dans le thermos, une bouteille d’eau pour la soif, une canette coca pour lutter contre le sommeil, un cake Papi Brossard pour le sucre, j’ai de quoi tenir un siège jusqu’à l’épuisement des batteries.

La route qui grimpe au Champ du Feu scintille dans la lumière des phares. Les voitures des skieurs redescendent après une journée au soleil. Moi, je monte chercher les étoiles. 

Il y a toujours du monde là haut, de rares astronomes amateurs, des randonneurs avec leur lampe frontale, des amoureux à la recherche d’un lieu romantique, des adeptes de tuning venus faire rugir leurs moteurs, des marginaux dormant dans leur véhicule, des touristes en camping-car et quelques sangliers égarés.

Des curieux s’approchent timidement de l’étrange machine bardée de câbles aux LEDs clignotantes autour de laquelle s’affaire un hurluberlu en combinaison d’astronaute.

Les fous attirent les fous. Les complotistes, les ufologues, les platistes, les trumpistes plus audacieux s’approchent pour poser leurs questions sans queue ni tête. Avez-vous déjà vu des phénomènes inexpliqués dans le ciel ? La Lune est-elle creuse ? Mars abrite-elle une ancienne civilisation comme l’affirme la NASA ? Jusqu’à quel point notre gouvernement nous cache la vérité sur la COVID 19 ? Pourquoi la nuit est-elle noire si les étoiles sont des soleils ? Croyez-vous qu’il y a de la vie ailleurs ? 

Largement de quoi occuper tout une nuit en questions réponses. 

C’est l’occasion de partager un café et quelques biscuits, d’observer la technique utilisée par le voisin pour réaliser une mise au point parfaite, de montrer nos plus beaux clichés, de comparer notre équipement, de raconter nos pires galères, d’inviter les visiteurs intrigués à jeter un oeil dans nos instruments étranges pour découvrir Jupiter ou bien Saturne, d’expliquer le ciel, les constellations, les planètes, les nébuleuses, les galaxies. Nous nous passons les jumelles pour approcher les étoiles de nos yeux d’enfants. Nous nous exclamons au passage d’un bolide et nous pestons devant un train Starlink qui va gâcher notre série de photographies.

Le pique-nique nocturne se s’achève lorsque les batteries faiblissent ou que l’astre observé est trop bas sur l’horizon. Les derniers badauds sont partis depuis longtemps. Chacun a retrouvé son setup et s’est emmitouflé dans une couverture. Le sommeil et le froid commencent à piquer les yeux. Il est temps de remballer le matériel glacé et de redescendre sur la route glacée, plonger dans le brouillard givrant et retrouver le plancher des vaches. Une nuit de camping sauvage se termine et je regarde déjà les prévisions météorologiques pour savoir quand je pourrais remonter là haut, retrouver les étoiles et leurs adorateurs.

Vola – Friend of a Phantom

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J’ai toujours connu des hauts et des bas avec Vola. Je n’ai pas accroché avec Immazes, j’adore toujours autant Applause Of A Distant Crowds, j’ai boudé Witness, j’ai adoré leur Live From The Pool (sauf les images) et maintenant il me faut vous parler de Friend of a Phantom sorti l’an passé. Il le faut car je n’ai rien d’autre sous la dent.

Le court album de neuf titres ne va pas bouleverser le paysage musical du groupe de Copenhague. Vola joue de métal prog électro cinématique et invite comme à son habitude un chanteur pour varier les plaisirs. Cette fois il s’agit de Anders Friden qui chante dans In Flames et Passengers. Comme souvent, le titre où apparaît le chanteur invité se détache nettement des autres morceaux de l’album. Ici, il s’agit de la première pièce ‘Cannibal’ où le growl de Anders fait clairement la différence.

Le reste m’a tout d’abord semblé un peu fade. Friend of a Phantom manquait à mon avis de caractère pour vraiment décoller même si le  titre très lent et cinématique ‘Glass Mannequin’ me fait frissonner à chaque écoute. Mais malgré ce constat, je retournais souvent écouter Friend of Phantom. Se pouvait-il que l’album ne soit pas si mal ?

En réalité il est bien, même très bien, et quelques morceaux comme ‘Bleed Out’ ou ‘Paper Wolf’ relancent bien la machine. Mais force est de constater qu’il ne réinvente pas la poudre. J’irai jusqu’à dire que Vola fait dans la facilité. L’avantage, c’est qu’il est particulièrement confortable à écouter si on connaît déjà un peu le groupe. Voilà sans doute pourquoi je le passe régulièrement sur ma chaîne pour souffler dans le canapé ou bien dans la voiture lorsque je fais de longs trajets.

En plus il contient des trucs assez géniaux où l’électro prend le pas sur tout, je veux parler de ‘Break My Lying Tongue’ avec son explosion de claviers synthwave qui en fait un titre hyper commercial et metal à la fois quand soudain rugit le growl final.

Après avoir été tout d’abord un peu déçu par Friend of a Phantom comme mon ami Alias, j’ai commencé à écouter l’album en musique de fond et maintenant j’en arrive à la considérer comme un disque suffisamment intéressant pour que j’envisage sérieusement de l’acheter en vinyle.

Comme quoi la musique est une question d’humeur et de moment et qu’il ne faut surtout pas s’arrêter à l’opinion d’un chroniqueur pour décider quoi écouter. Donc écoutez-le si ce n’est pas encore fait et donnez-lui sa chance comme je l’ai fait.

Les hordes migratoires

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J’ai quitté Twitter peu après son rachat par Elon Musk. En effet le réseau social classé X ne correspondait plus vraiment à mes aspirations. 

Un ancien de X m’a fait rentrer chez BlueSky avant que le réseau ne soit ouvert à tout le monde et je me suis créé en parallèle un compte sur Mastodon. Ma petite communauté s’est progressivement reconstruite et depuis je poste régulièrement mes billets et photographies sur ces réseaux sociaux.

Des lieux bon enfant, peu politisés, où les créateurs proposent du contenu souvent de qualité sans s’enliser dans des débats stériles. À côté de ça j’ai toujours Facebook où je publie en mode ami les billets pour quelques personnes que je connais dans la vraie vie ainsi que mes chroniques musicales sur une page dédiée.

Jusqu’à la réélection de Trump, tout allait bien sur BlueSky. Et puis soudain, de nombreux utilisateurs de X ont migré vers l’autre réseau social.

Dans mon fil d’actualité j’ai commencé à lire des réactions à vif sur la politique, sur Trump et évidemment sur Elon Musk. J’ai commencé à tomber sur des publications débiles et pire, j’ai reçu des commentaires se rapprochant de plus en plus des spams. En contrepartie j’ai obtenu plus de petits cœurs et j’ai été reposté plus souvent, surtout les photos qui ont reçu un bel accueil. L’effet de masse.

Pour l’instant cela reste supportable, mais pour combien de temps ? Combien de temps avant qu’un imbécile me prenne en grippe et commence à me harceler comme sur Facebook à la grande époque ? Du coup je réfléchis sérieusement à fermer mon compte BlueSky. Oui déjà…

Les réseaux sociaux me servent de vitrine. Je n’y traîne pas vraiment. Je regarde le travail de quelques photographes qui me plaisent, je lis de temps en temps les billets de quelques amis et je réagis très rarement aux publications. Par contre, le déferlement de bêtise que je découvre en ouvrant les applications chaque jour pour ma publication quotidienne, me font halluciner.

Ma vie en images

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Ma vie a toujours été remplie d’images, immortalisées sur ma rétine, sur une pellicule ou un capteur numérique. Des paysages, des visages, des films, des étoiles, des souvenirs de voyage…

Mon premier boîtier photo fut un Kodak Instamatic 33. Je l’avais emprunté à un de mes grands-frères pour réaliser un exposé sur les pompiers. Je devais avoir 10 ou 11 ans.

Le second, je me le suis offert bien plus tard, un Lubitel 2 avec sa pellicule au format 6×6. C’est avec lui que j’ai appris les bases de la photographie armé d’une cellule pour procéder aux réglages. J’avais 15 ans. J’ai également appris à cette époque les rudiments du développement argentique dans le laboratoire photo du club d’astronomie où je passais mes samedis après-midi.

Avec ma première paye d’été, je me suis offert un Reflex argentique dont j’ai oublié la marque et le modèle, probablement un Minolta. Je me suis lancé dans la photographie de paysages, de mégalithes, j’ai baroudé avec en Écosse, Bretagne, Italie, pays Cathare et réalisé les premiers portraits des mes enfants. C’est d’ailleurs en revenant de la maternité avec mon petit dernier dans les bras que le boîtier a connu une fin tragique, noyé dans du lait de toilette pour bébé.

J’ai ensuite un peu délaissé cette activité faute de temps et d’argent. Les premiers Reflex numériques étaient hors de prix et les bridges assez frustrants à utiliser.

C’est pourtant un bridge qui a été mon premier boîtier numérique, un Nikon Coolpix si je me souviens, bien vite remplacé par un compact Lumix 10 Mo pixels que j’ai encore aujourd’hui.

En 1995 j’ai emprunté un Reflex Nikon D60 avec un objectif 18-70 mm pour couvrir un concert de rock. J’ai adoré retrouver les sensations de ces gros boîtiers, même si pour ce genre de sport, le D60 n’était pas l’idéal. Ça m’a tellement plu que j’ai cassé ma tirelire pour un Nikon D7100 avec un objectif 18-140 mm.

À partir de cette époque j’ai couvert de nombreux concerts et festivals de rock dans le cadre du magazine de rock progressif que je gérais.

Toujours à la recherche de plus de sensibilité et de performances, j’ai migré du D7100 au D7200, deux appareils au format APS-C, puis au plein format (24×36 comme les pellicules argentiques 36 mm) avec un D810 acheté d’occasion (oui toujours chez Nikon) et j’ai étoffé petit à petit ma gamme d’objectifs, du fish-eye au 500 mm en privilégiant les grandes ouvertures à f/d 2.8.

La photographie était redevenue une passion. Je ne me limitais plus aux concerts depuis longtemps. J’ai commencé à photographier en mode natif et à développer mes clichés sous Lightroom pour ne plus m’en remettre aux choix arbitraires des boîtiers. C’est avec ce logiciel que j’ai progressivement trouvé mon style photographique. Du noir et blanc très marqué qui est devenu ma marque de fabrique. C’était surtout parce j’étais relativement mal à l’aise avec les couleurs que j’ai développé cette technique qui aujourd’hui se retrouve sur plus de la moitié de mes images.

Je me suis tout de même forcé à travailler la couleur et j’ai fait quelques progrès grâce entre autres à une formation sur le traitement des images.

Je suis passé par une petite crise existentielle à cause du poids du matériel et j’ai craqué pour un boîtier équipé d’un capteur micro 4/3, celui du petit Panasonic GX9. Un appareil léger, facile à emmener en vacances mais, qu’au bout du compte, j’ai assez peu utilisé.

Lorsque Nikon s’est engagé dans les hybrides j’ai franchi le pas, abandonnant les Reflex en monture F pour la gamme Z tout en conservant mes objectifs grâce à la bague FTZ.

Le Nikon Z6 a été le premier mais j’ai conservé le D810 assez longtemps car ce boîtier est vraie une bête de course, surtout en concert.

Le Z9 est arrivé et j’ai hésité, surtout à cause de son prix et de son poids jusqu’à la sortie Z8. Là je n’ai eu aucune hésitation et pour le financer j’ai dû me résigner à revendre le D810. Un véritable déchirement. Ainsi va la vie. Je revends toujours mes boîtiers et objectifs, histoire de ne pas accumuler inutilement de matériel, leur donner une seconde vie et limiter la dépense.

En photo je me cantonne au réaliste, n’usant que rarement de la retouche et encore moins de techniques de surexposition, superposions, zooming et autres étrangetés. Ce qui l’intéresse c’est de capturer un instant, pas de peindre ou d’inventer un autre univers visuel. Je ne suis pas un créateur ou un artiste. J’essaye juste de restituer quelques chose avec mon regard.

Après une pause de près de quarante ans, j’ai repris l’astronomie et donc naturellement l’astro photographie. J’ai commencé avec un boîtier photo et un téléobjectif, le Z6 le plus souvent muni d’un 200-500mm. J’ai photographié la Lune, quelques nébuleuses, des éclipse et des filés d’étoiles.

Le passage d’une magnifique comète dans le ciel m’a donné envie de reprendre l’observation avec un télescope puis une lunette de 72 munie d’une bague d’adaptation pour l’appareil photo. Après quelques tâtonnements, je me suis offert ma première caméra, une ASI533 MC Pro financée en partie par la revente du Panasonic GX9.

Après Lightroom je me suis initié aux logiciels Siril, Pixinsight, AutoStaker et bien d’autres afin de traiter les images du ciel. De nouveaux défis, de nouvelles techniques aidées malgré tout par mon expérience passée en photographie.

Je n’ai pas abandonné pour autant mes boîtiers Nikon et je sors toujours capturer des paysages, faire de la street photo ou couvrir quelques concerts à l’occasion. D’ailleurs je commence enfin à me sentir plus à mon aise avec les images en couleurs à force d’acharnement.

La prochaine étape sera peut-être la vidéo que je limite pour l’instant à un plan fixe par semaine pour des chroniques musicales et à de brèves captures planétaires. J’ai songé souvent à la photographie vue du ciel avec un drone mais je n’ai pas encore franchi le pas, toujours un peu dubitatif quant à la qualité des images des équipements abordables. Et puis j’ai assez à faire avec les étoiles pour l’instant.

Jason Bieler – Postcards From The Asylum

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En butinant sur Bandcamp dans la catégorie métal progressif, je suis tombé sur une pochette sur laquelle trône un gars bizarre en scaphandre spatial. Le genre de truc qui me donne toujours envie d’écouter de la musique. 

Le morceau en question s’appelle ‘Savior’. Il s’agit du premier single du prochain album de Jason Bieler, The Escapologist, qui sortira le 21 février. 

Comme le truc m’a semblé suffisamment barré pour me titiller, je suis allé écouter sa précédente création, Postcards From The Asylum, sorti en avril 2003. 

Alors voilà, c’est parti pour une heure et quart de musique très barrée déclinée en quinze morceaux.

Jason Bieler est un ricain qui se définit comme un troubadour post-apocalyptique avec un fort penchant pour les sonorités étranges. Personnellement, je trouve qu’il n’est pas très loin de l’univers totalement barré de Devin Townsend.

Musicalement, il y a un peu de tout dans Poscards From The Asylum, du metal, du hard rock, de la pop, de l’americana, du rock et plein d’idées zarbies.

Une première écoute complète de l’album peut dérouter par son côté un peu foutraque, mais pas pire qu’un Ziltoid de Devin Townsend. Pour l’avoir écouté en boucle pendant plusieurs jours, je le trouve assez génial.

L’album regorge de titres aux sonorités complètement barrées comme ‘Flying Monkeys’, ‘Sic Riff’ ou ‘Feel Just Like Love’. À côté de cela, il y a du folk americana comme dans ‘Human Dead’, ‘The Depths’ ou ‘Mexico’ qui au passage possède un petit air de Bob Dylan, The Beatles et David Bowie. Il y a aussi du bon vieux hard rock dans ‘Heathens’ et puis bien entendu du métal progressif dès l’ouverture de l’album avec ‘Bombay’.

Si le chant est très présent avec des tonnes de refrains furieusement accrocheurs, la musique n’est pas en reste et les guitares sont tout particulièrement à l’honneur. Pas des choses très démonstratives, mais efficaces, agrémentées de plein de sonorités bizarres et de rythmiques totalement barrées.

Postcards From The Asylum est une très belle découverte et je ne vous cache pas que je suis impatient de découvrir le prochain album de Jason. En attendant sa sortie, vous pouvez découvrir ses autres productions sur Bandcamp.

The Day of the Jackal

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Ne vous fiez pas au générique de cette série. S’il fait songer à James Bond et que le MI6 est de la partie, le Chacal raconte l’histoire d’un tueur à gages. Et pas n’importe lequel puisqu’il est capable d’atteindre sa victime à la tête à une distance de plus de trois kilomètres.

Un tueur à gages donc incarné par l’étrange et fabuleux Eddie Redmayne qui jouait le méchant dans Jupiter, pourchassé par Bianca Pullman, un agent du MI6 joué par Lashana Lynch. Un tueur hors de prix, qui prépare méthodiquement ses contrats et dont personne ne connaît l’identité. Marié à une espagnole, père d’un jeune enfant, il cherche à se caser en exécutant un ultime contrat à haut risque très juteux.

Bianca elle est une enquêtrice obsessionnelle passionnée par les armes à feu qui d’hypothèses en hypothèses va remonter la piste de ce tueur insaisissable.

Les dix épisodes de la première saison racontent à la fois l’enquête pour retrouver un tueur à partir d’indices très minces, la préparation méticuleuse d’un contrat par le tireur d’élite et l’épouse du tueur qui découvre peu à peu que son mari n’est pas vraiment l’homme qu’il prétend être.